On se lève, le machine à café effectue son travail programmé et nous offre notre rituel matinal. Une douche, un regard au miroir, et on s’en va. Tout de suite, train, marche, travail.  Ce soir, on effectuera le même chemin en sens inverse. Mon voisin a la même routine. Ma voisine d’en bas également. Ma relation avec eux se résume à un bonjour, un bonne journée et un petit sourire poli. Aujourd’hui, nous sommes toujours plus connecté au monde. Mais aujourd’hui, nous sommes également éloignés du monde. Du vrai. Les villages sont devenus des villes et les villes, des mégapoles. La proximité, les liens sociaux et les connections physiques ont été remplacés par le téléphone mobiles, les centre commerciaux. On entasse légumes et humains dans des énormes locaux appelés soit « supermarchés », soit « bâtiment d’habitation ». Et s’il était encore possible de trouver un coiffeur qui soit, comme avant, le psychologue du village, un boucher connaissant nos goûts et nos habitudes ou encore un voisin endossant le costume d’ami après quelques années?  Pour ce faire, le lieu d’habitation et de vie devrait peut être peut-être se rapprocher du village plutôt que de la mégapole. Un village, avec sa place centrale, ses fêtes et ses habitants se liants les uns aux autres entre commérages et ragots. Un village ou le rituel du café ne serait plus en tête à tête avec sa machine Nespresso, mais au café du coin.