Le logement, au fil du temps, des siècles, des guerres et des temps plus prospères, n’a cessé d’évoluer pour suivre le mode de vie de ses habitants. Les salles communes se sont toujours plus cloisonnés, et chaque espace a trouvé sa fonction. Ici, on dort. Là, on mange. Et là-bas, on cuisine. Ces termes, logiques, définissent parfaitement l’utilisation principale de la pièce. Mais, avec du recul, nous pouvons nous rendre compte que chacun de ses espaces est devenu victime de son étiquette. Dans la chambre par exemple, ne fait-on vraiment que dormir? Et ne travaille-t-on jamais sur la table à manger? A toutes ces questions vient se poser une autre, sur l’évolution de la société. Ces pièces, que l’on a l’habitude de séparer par une multitude de murs, de cloisons, de portes, fragmentent le logement en plusieurs petits espaces semi-indépendants. Hors, aujourd’hui, la société tend à faire tout, tout seul. On regarde SON film, on écoute SA musique, chacun dans son coin. Peut importe les murs et les portes, nous sommes souvent seuls. A plusieurs peut-être, mais seuls. On en oublie la tolérance, le vivre ensemble ou le compromis. En cassant le maximum de murs, en ouvrant le plus de portes, nous serions peut-être en mesure de rassembler le couple, de refaire jouer le frère et la soeur ensemble, de leurs apprendre à tolérer les autres et à vivre avec.